Introduction du
Site Scientifique (en ligne)
Introduction
1- Le but du Site Scientifique et son intérêt
2- Problèmes que soulève la publication en histoire des sciences dans le contexte actuel
2-1- Des précautions qui s'imposent
2-2- Image de la recherche en histoire des sciences arabes (Aperçu historique)
2-3- Problème du choix des articles. Les autres niveaux de publication (Rubriques)
3- Appel
Cher collègue, lecteur intéressé par l'histoire des sciences,
La Société
Libanaise d'Histoire des Sciences Arabes (''Equipe d'Etude et de Recherche sur la Tradition Scientifique Arabe''), a le plaisir de vous
communiquer sa décision de construire une rubrique scientifique (en ligne) dans son site internet
www.histosc.com (website)
pour publier des recherches en Histoire des Sciences Arabes.
Nous entendons par Sciences Arabes, les sciences écrites en arabe dans la période située entre
le VIIIe et le XVIe siècle de notre ère. Il va de soi que la recherche dans ce domaine comprend les études sur
les sources de la science arabe (surtout grecques) et ses extensions (surtout en Europe latine).
Ce site contiendra une Rubrique Scientifique consacrée aux recherches originales en histoire des sciences.
Le site pourra contenir (dans d'autres rubriques) des articles scientifiques à buts éducatifs,
ainsi que des études présentées dans le séminaire de l'Equipe, des nouvelles en histoire des sciences
(publications, congrès, …) et des correspondances ou remarques des étudiants et des lecteurs.
L'Equipe espère qu'une telle activité aboutira dans une étape ultérieure à la
publication (sur papiers) d'une revue de recherche en histoire des sciences arabes.
Elle envisage de publier des livres rassemblant des articles sélectionnés dans cette rubrique.
Ladite Rubrique Scientifique est gérée par une commission de l'Equipe en
collaboration avec des chercheurs travaillant dans divers centres de recherche à travers le monde.
1- Le but du Site Scientifique et son intérêt
La publication du Site Scientifique (en ligne) ''vise la contribution à:
1º Faire connaître d'une façon correcte, l'héritage scientifique arabe y compris
ses racines (surtout grecques) et ses extensions (surtout en Europe latine);
2º Motiver et encourager les scientifiques (arabes et étrangers) à participer à la recherche
en histoire des sciences arabes à travers l'étude et l'édition des textes manuscrits;
3º Développer la culture scientifique, philosophique et historique
de l'intellectuel arabe: étudiant, enseignant, …;
4º Constituer une base de données sur les publications
importantes en histoire des sciences (titres, auteurs et coordonnées);
5º Favoriser la communication entre les intéressés par l'histoire des sciences, à travers le monde;
6º Aider les chercheurs indépendants et notamment les jeunes chercheurs, à publier
leurs articles (dans la rubrique ''Séminaires''), à les discuter et en relever les erreurs et
présenter ainsi des modèles qui les aideront dans leur travail de recherche et de publication;
7º Favoriser la tenue de colloques interarabes et internationaux en histoire des sciences,
afin d'aboutir, à la naissance d'une institution de recherche en histoire et
philosophie des sciences dans le monde arabe, ayant une dimension internationale".
Les retombées de cette activité sont celles de la bonne formation en histoire
des sciences; elles concernent plusieurs niveaux: éducatifs, culturels et sociaux.
Sur le plan pédagogique,
on sait, en effet, que toute théorie scientifique (y compris les théories mathématiques),
tel un être vivant, naît, évolue et se transforme. Aussi, le fait d'en connaître l'histoire
est un des facteurs qui contribuent à la comprendre d'une façon plus approfondie.
Et, les sciences fondamentales étant constituées de théories, de notions et de formules abstraites, la
connaissance de leur histoire aide à percevoir leur importance ainsi que leur rapport au monde sensible; cette
connaissance facilite ainsi l'assimilation du savoir et, surtout pour les enseignants, sa transmission.
De plus, l'étude de la genèse des théories scientifiques et leur évolution contribue à faire croître chez
l'étudiant la capacité de créer et d'inventer. Elle l'incite, inspiré par les leçons de l'histoire,
à poser les questions et les problèmes le mettant sur le chemin de la recherche scientifique.
Aussi, il faut ne pas négliger le rôle de la recherche en histoire des sciences, discipline récente, dans la
reformulation des programmes d'enseignement de l'histoire et de la philosophie, ainsi que dans l'unification
de la terminologie scientifique arabe, en reprenant le dictionnaire scientifique traditionnel. En effet, celui-ci
est très riche et plus expressif que les dictionnaires scientifiques traduits de nos jours.
Sur le plan socioculturel,
une assez bonne culture en histoire des sciences contribuera à corriger des théories philosophiques et
sociales dont le danger ne se limite pas aux penseurs et philosophes, mais touche des sociétés entières,
durant des générations. A titre d'exemple, la théorie de ''l'occidentalité de la science'' a touché
la pensée philosophique et sociale tant en Orient (engendrant, entre autre, un complexe d'infériorité envers
la science) qu'en Occident (complexe de supériorité et justification du colonialisme). Or, l'histoire montre
la science comme une activité universelle qui n'est propre, ni à une nationalité, ni à une langue particulière.
Elle montre l'histoire de l'humanité comme un processus d'intégration et de continuité, contrastant avec la
séparation et la discorde qui marquent l'histoire politique ou militaire. En ce qui concerne notre région,
l'histoire des sciences contribue à faire connaître le rôle de l'héritage scientifique arabe et sa place
dans la civilisation mondiale. Elle aide à tirer des leçons de cet héritage, dans le domaine de la réception
et de la production de la science, actuellement. Parmi ces leçons citons le comportement adéquat à adopter
envers la traduction scientifique et la considération de la science comme faisant partie de notre histoire
et non comme intruse à la société arabe. Cette dernière leçon contribue à affronter les problèmes scientifiques
avec courage et à libérer l'étudiant et le chercheur d'un complexe d'infériorité nourri surtout par le manque
de culture en histoire des sciences. Elle aide à stigmatiser les politiques
adoptées par les divers états arabes envers la recherche scientifique.
2- Problèmes que soulève la publication
en histoire des sciences dans le contexte actuel
2-1- Des précautions qui s'imposent
L'Equipe met en œuvre sa décision de construire cette Rubrique Scientifique, après des
hésitations et de longues discussions entre ses membres et, avec leurs amis et collègues à travers le monde.
L'Equipe a déjà qualifié cette décision de ''délicate'', vu la nécessité du respect strict des critères
relevant de la précision scientifique c-à-d. de la qualité des articles destinés à être publiés dans cette
Rubrique. Les membres de l'Equipe ont unanimement admis que la moindre négligence de ces critères fera perdre
à ce projet la cause de son existence, et aboutira à l'opposé même de l'objectif souhaité. Compte tenu de
ce principe, l'Equipe a décidé de commencer par une période d'essai de deux ans, durant laquelle la
publication (dans la rubrique des recherches originales) sera restreinte à des articles déjà publiés
(dans des revues ou des actes de colloques dotés de comités de lecture) et, qui seront soigneusement choisis.
Cette période est jugée nécessaire (mais non nécessairement suffisante) pour mettre sur pied des comités de
lectures spécialisés, pour préparer le terrain à l'accueil des articles non déjà publiés et pour prendre les
décisions adéquates concernant la Rubrique Scientifique, à la lumière des leçons de cette expérience.
Cette précaution est dictée par le fait que la majorité des recherches en histoire des sciences
publiées jusqu'aux années soixante (du XXe siècle), dont certaines sont publiées par des
scientifiques renommés, souffrent d'erreurs parfois graves; la référence à ces publications
répète les erreurs et les amplifie en étendant leur portée.
Cela ne signifie pas que les publications postérieures aux années 1960 sont exemptes d'erreurs.
2-2- Image de la recherche en
histoire des sciences arabes (Aperçu historique)
Les lacunes que nous venons d'évoquer viennent en grande partie du fait que l'histoire des
sciences est une discipline récente. Cela est vrai en particulier pour l'histoire des sciences arabes, où
les recherches organisées n'ont pas été relancées avant les années soixante (du XXe siècle). Avant cette
période, la recherche dans ce domaine s'est limitée à des travaux individuels isolés. Nous ne voulons pas,
par ces propos, minimiser la valeur de tels travaux, ni l'importance des chercheurs arabes ou orientalistes
qui les ont accomplis, dont certains sont d'une renommée et d'une capacité scientifique hors de doute.
Nous voulons simplement dire que certains de ces travaux souffrent de lacunes provenant en grande
partie des insuffisances d'ordre technique: linguistique, scientifique ou historique.
Le chercheur doit en effet se référer principalement à des textes écrits en arabe; alors, en l'absence d'un
symbolisme développé, ce qui est effectivement le cas, une bonne compréhension de cette langue s'impose.
Un minimum de formation historique est, de plus, nécessaire ainsi qu'une formation historique suffisante
dans la discipline étudiée; parce que la tâche d'un historien des sciences n'est pas seulement d'étudier
et de relater tel ou tel événement scientifique, mais surtout de le situer, c'est-à-dire de déterminer
la place qui lui revient dans le processus du développement de la discipline scientifique étudiée
(ses sources et ses extensions). Il va de soi, enfin, que la compréhension du texte étudié exige
une bonne formation dans la matière scientifique qu'il traite. Il est donc évident qu'on avait peu
de chance de trouver toutes ces conditions remplies par un même chercheur (arabe ou orientaliste).
A ces insuffisances d'ordre technique qui ont déformé l'image de la science arabe, s'ajoute une lacune
d'ordre philosophique non moins importante, qui a été nourrie par ces insuffisances. En effet, dans le
courant du XIXe siècle et sous l'influence de "la philosophie du Romantisme allemand et de l'école
philologique allemande qu'elle a engendrée", s'est formée en Europe une thèse que R. Rashed appelle
la doctrine de "l'occidentalité de la science". Selon cette thèse doctrinale, la période historique située
entre les VIIIe et XVIe siècles était une période de stagnation du point de vue de la production scientifique.
Selon cette même thèse, "si la science arabe a une certaine valeur, cette valeur revient fondamentalement
au fait qu'elle a traduit les textes grecs, dont l'original est en partie perdu, et qui ne se sont conservés
qu'à travers leurs seules versions arabes. Et, si on reconnaît quelques mérites à certains scientifiques
arabes, ces mérites se limitent au fait qu'ils étaient des fidèles gardiens du musée scientifique grec;
ou, si quelques-uns parmi eux ont produit des inventions, celles-ci ne constituent que des prolongements
de la science grecque, tant du point de vue de la théorie que de celui du système.
[…] De plus, la plupart des œuvres scientifiques arabes sont restées cachées dans les manuscrits,
loin d'exercer d'impact sur l'histoire de la science à travers les siècles".
L'influence de cette thèse doctrinale ne s'est pas limitée aux penseurs de l'Europe occidentale, mais elle a
gagné ceux de l'Orient, où elle est devenue, faute d'études sérieuses en histoire des sciences, une conviction
générale. Cela a occasionné un complexe de supériorité en Occident, accompagné d'un complexe d'infériorité en
Orient arabe, ce qui a eu des conséquences néfastes sur les plans social, philosophique ou politique.
Influencés par la thèse de "l'occidentalité de la science", les historiens des sciences ont pratiquement
négligé la période du Moyen Age. Ils ont sous-estimé l'importance de plusieurs résultats scientifiques
rencontrés dans les manuscrits arabes, en les considérant dans les meilleurs des cas, comme des
résultats isolés ne faisant pas partie d'une tradition ou d'un courant de recherche. Toute leur
attention était alors centrée sur la science grecque et celle de ''la Renaissance'' en Europe,
considérées comme sommets de la civilisation scientifique humaine.
Or, la focalisation des études sur ces deux sommets (grec et latin) n'a pas tardé à engendrer des contradictions
au sein même de la thèse philosophique qui l'a favorisée. A titre d'exemple, en appliquant la géométrie
d'Apollonius à l'algèbre, au cours de son projet de résolution des équations des 3e et 4e degrés, Descartes
apparaît comme celui qui a pris le relais du savant grec pour réaliser, 1800 années plus tard, une énorme
révolution en mathématiques. L'historien des sciences qui ignore les contributions d'al-Khwârizmî (début du
IXe s.), d'al-Mâhânî (…-880), d'Abû-Kâmil (850-933), d'Abû al-Jûd Ibn al-Layth (10e s.), d'al-Khâzin
(…-960), d'al-Khayyâm (1048-1131), et de Sharaf al-Dîn al-Tûsî (…- vers 1200), en algèbre et en algèbre
géométrique, se trouve, pour réduire le fossé séparant Apollonius de Descartes, poussé à évaluer d'une façon
incorrecte les travaux de l'un ou de l'autre de ces deux grands savants. Ce même état de fait a conduit à
des erreurs concernant la nature même des sciences; ainsi, par exemple, de nombreux historiens des sciences
ont vu l'algèbre dans les Arithmétiques de Diophante ou dans le livre II des Eléments d'Euclide, etc.
En bref, cet état de fait a abouti à une exagération du contenu et de la portée de la science grecque,
et à l'attribution d'un pseudo modernisme à certains chapitres de cette science,
ainsi qu'à la surestimation du révolutionnarisme des sciences de ''la Renaissance''.
La science arabe était ainsi victime d'une prise de position a priori qui l'a dévalorisée pendant
une longue période. Mais, par ailleurs, et par réaction à la thèse de ''l'occidentalité de la science'',
elle a été victime de l'exagération de son rôle par certains écrivains arabes qui lui attribuaient des
réalisations et des inventions qui ne lui appartiennent pas. Ceux-là ignorent que la vérité est capable,
à elle seule, de faire justice à la civilisation arabo-islamique,
en montrant son rôle fondamental dans l'édification de la civilisation humaine.
Telle était, en résumé, l'image de la recherche en histoire des sciences arabes en Europe,
jusqu'à l'imposition définitive, vers les années soixante (du XXe siècle), d'un autre courant
de recherche qui existait mais qui travaillait dans l'ombre. Celui-ci essayait de comprendre
et de combler le fossé entre la science grecque et celle de ''la Renaissance'', non en partant
d'une thèse admise a priori mais en se basant sur l'évaluation objective
de la science du Moyen Age; une grande attention devait ainsi être donnée
à l'étude de la science arabe en s'appuyant directement sur les textes scientifiques manuscrits.
2-3- Problème du choix des articles.
Les autres niveaux de publication (Rubrique Scientifique)
Ce qui précède justifie le qualificatif "délicate" que nous avons attribuée
à notre décision de publier des articles en histoire des sciences, même si ces articles ont
déjà été publiés dans des revues internationales munies de comités de lecture.
La rigueur ne doit cependant pas nous faire oublier d'autres rubriques concernant
l'activation du Séminaire de l'Equipe ainsi que la formation des étudiants et leur encouragement à publier
leurs propres travaux. L'Equipe a déjà souligné "la nécessité de distinguer entre quatre types de publication
appartenant à des niveaux différents:
1º la publication d'articles de recherche non déjà publiés;
2º celle d'articles déjà publiés dans des revues internationales disposant de comités de lecture;
3º celle d'études présentées dans les séminaires de l'Equipe;
4º celle des nouvelles en histoire des sciences y compris celle de l'Equipe (Newsletter)".
Elle a souligné que "les exigences diffèrent suivant les différences de ces niveaux. Ainsi, la publication
revenant au niveau 1 (ajournée jusqu'à la fin de la période d'essai de 2 ans) exige l'approbation
de deux lecteurs spécialisés (voire plus); la publication dans les niveaux 3 et 4 n'est
soumise qu'à l'approbation du responsable du séminaire, qui peut consulter un ou plusieurs collègues;
quant à la publication revenant au niveau 2, elle est soumise à l'approbation du comité de rédaction,
sur une proposition de l'un des membres de l'Equipe".
L'Equipe choisira, dans une étape ultérieure, certains articles de la Rubrique scientifique,
pour les publier sur papier, sous forme d'un livre ou d'un numéro annuel.
Cette procédure a l'avantage de soumettre l'article destiné à être publié sur papier, à deux ''contrôles'':
1º l'approbation du Comité de Rédaction avant la publication électronique;
2º sa relecture (sa traduction) et la prise en considération des remarques
des lecteurs avant sa publication sur papier.
Ainsi, l'Equipe a décidé que le website scientifique
comprendra (dans la période d'essai de 3 ans) trois rubriques:
1º la rubrique consacrée à des articles déjà publiés
dans des revues internationales ayant un comité de lecture;
2º celle du séminaire: contenant des articles choisis, dont des leçons
de formation et de culture générale, en particulier pour les étudiants;
3º celle qui est consacrée aux correspondances des lecteurs,
ainsi qu'à leurs corrections, évaluations et suggestions.
Quant aux informations diverses, elles gardent leur place dans
la rubrique déjà existante dans notre autre site Internet.
3- Appel
Sur la base de ce qui précède et conformément aux objectifs de l'Equipe et de l'Association,
ces deux institutions vous invitent à considérer ce site scientifique ainsi que sa rubique web comme
appartenant à tous les chercheurs et étudiants en histoire des sciences à travers le monde. Notre invitation
s'adresse en premier lieu à nos collègues Arabes, notamment ceux de l'Institut du Patrimoine Scientifique Arabe
de l'Université d'Alep: nous n'oublions pas la contribution de sa revue à la formation de plusieurs générations
de chercheurs et étudiants y compris parmi notre Equipe. Notre invitation s'adresse aussi à nos collègues de
l'Association Jordanienne d'Histoire des Sciences, à ceux du Centre de Préservation du Patrimoine Scientifique
Arabe en Irak, et à tous nos collègues chercheurs individuels en Tunisie, au Maroc, en Algérie et en Egypte.
Nous devons signaler que nous comptons beaucoup sur les contributions de nos collègues du ''Centre d'Histoire
des Sciences et Philosophies Arabes et Médiévales'' (C.N.R.S. Français et de Université Paris VII)
fondé par le professeur Roshdi Rashed et dirigé et animé actuellement par ses étudiants et collègues. Ce
Centre a joué un rôle important dans la définition des principes de la recherche moderne en histoire des
sciences et dans la formation de nombreux chercheurs et équipes de recherche à travers le monde, dont la nôtre.
Nous comptons également sur la participation de nos collègues libanais, membres de notre équipe,
qui travaillent dans des universités européennes et américaines.
Vous êtes cordialement invité à contribuer à la réussite de cette Rubrique Scientifique,
en lui envoyant vos articles de recherche ainsi que vos remarques et suggestions.
Pour la Société Libanaise d'Histoire des Sciences Arabes
et l'Equipe d'Etude et Recherche sur la Tradition Scientifique Arabe
Nicolas Farès.
Pour plus d'informations merci de nous contacter (par e-mail)
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